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Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe: « Brice Clotaire Oligui Nguema est l’homme de la Nation »

Le Gabon a récemment vécu un moment historique avec l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Selon la proclamation provisoire des résultats faite le vendredi 18 avril par le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault, le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a remporté cette élection avec un score sans précédent de 94,85% des suffrages exprimés, soit 588 074 voix.
Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe, jeune porte-parole de Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est exprimé lors d’une interview accordée à un média local quelques jours après cette victoire écrasante. Pour lui, cette élection représente « l’aboutissement d’un processus remarquable et je pourrais dire exemplaire, pas parfait parce que sur Terre, voyez-vous, nous ne faisons que tendre vers la perfection, la perfection n’étant pas de ce monde. Mais je pense qu’à bien des égards, le processus qui nous a menés à cette élection a été exemplaire. »
Un processus démocratique mené à terme
Revenant sur les origines de ce processus électoral, le porte-parole a souligné l’importance du dialogue inclusif d’Angonjé, qui a permis aux Gabonais de s’exprimer sur la vie de la nation. « Les Gabonais ont exprimé le souhait de pouvoir élire de manière libre, démocratique et transparente celles et ceux qui doivent assumer la charge de conduire la nation, » a-t-il expliqué.
Le code électoral qui en a découlé a notamment permis la création de deux organismes cruciaux : « la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum et l’autorité de contrôle des élections et du référendum, qui sont deux organismes […] qui ont joué un rôle central de manière à permettre aux Gabonaises et aux Gabonais de se prononcer librement. »
« Et je pense que de ce point de vue-là et sur ce point particulier, on peut féliciter le ministère de l’Intérieur et la Haute Autorité de la Communication, qui n’a pas été en reste, parce que la démocratie, c’est aussi les médias, c’est aussi le travail que vous, vous faites au quotidien. Et je pense que le peuple gabonais a de quoi être fier, » a-t-il ajouté.
Une confiance mutuelle entre le candidat et le peuple gabonais
Selon Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe, cette victoire écrasante s’explique notamment par la confiance accordée par Oligui Nguema aux Gabonais : « Le candidat Brice Clotaire Oligui Nguema a fait confiance aux Gabonais. Sur ce coup, il a fait confiance aux Gabonais, comme il leur fait confiance en réalité depuis qu’il a pris en main le pays au lendemain du 30 août 2023. »
Il a ajouté que cette confiance a été réciproque : « On aurait pu, parce que nous sommes toujours dans une période sensible en réalité, une période de transition et toujours une période sensible. Les rues auraient pu être quadrillées. Les frontières auraient pu être fermées, parce que cette élection était l’aboutissement d’un processus. […] Mais rien n’a été verrouillé, parce qu’on a fait confiance aux Gabonais et aux Gabonais qui, en retour, ont fait preuve de maturité et de responsabilité. »
« La confiance, nous l’avions, parce que nous étions convaincus du projet de société appuyé par les réalisations de la période de la transition, réalisée donc par le président élu aujourd’hui, mais confiance aussi dans les Gabonais à la suite du premier responsable, donc du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema. Nous étions tous aussi confiants dans notre capacité en tant que nation à être au rendez-vous de cette élection, un rendez-vous historique, » a-t-il souligné.
Un score qui engage et oblige
Le porte-parole a insisté sur la responsabilité qu’implique un tel score : « Ce score de 90,35%, qui est extraordinaire, qui est inédit – c’est un plébiscite –, ce score-là, en fait, oblige et engage le président de la République gabonaise. »
Rappelant les propos du président élu lors de son discours de victoire, Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe a souligné : « Il a tenu à dire quelque chose de très important. Remerciant les électeurs, il a tout de suite enchaîné en disant ‘Lundi est un jour de travail’. Il a dit ‘Lundi est un jour de travail’. Donc c’est une démonstration de lucidité. Je pense que le président Brice Clotaire Oligui Nguema ne s’est pas laissé gagner par une quelconque euphorie
Dans ce même ordre d’idée, il a rapporté les mots d’Oligui Nguema au personnel de la présidence : « Dans son discours au personnel de la présidence de la République […], il a dit que c’est 90,35% d’attente des Gabonais. Quand on vous fait confiance à 90,35% du collège électoral, enfin des votants, vous n’avez pas le droit à l’erreur. Vous n’avez pas le droit de décevoir les Gabonais. »
« C’est 90,35% de larmes à essuyer, de situations à équilibrer. C’est 90,35% d’espérance qu’on n’a pas le droit de trahir parce que les Gabonais observent. Et le seul juge du président de la République, c’est le peuple gabonais. »
Un président préparé par son expérience militaire
Interrogé sur la façon dont le candidat avait traversé cette période électorale intense, le porte-parole a mis en avant l’expérience militaire d’Oligui Nguema : « Brice Clotaire Oligui Nguema a plus de 25 ans de parcours militaire derrière lui. Il a été formé dans des écoles militaires de renom. […] Et donc ça vous renseigne un peu sur ses capacités intrinsèques, sur sa capacité à gérer la pression, sur sa capacité à gérer une période aussi stratégique et sensible qu’une élection présidentielle. »
« On l’a vu ne pas se ménager. Il a vraiment mis le pied dans cette période électorale avec le cœur sur la main. Parce que je pense que c’était très important pour lui de regarder les Gabonaises et les Gabonais les yeux dans les yeux, de leur partager sa vision et de les engager en réalité dans l’œuvre de transformation du pays. »
« Cette expérience-là lui sera très utile dans la conduite des affaires de l’État, comme il a pu le démontrer au cours des 19 mois de la transition, » a ajouté Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe.
Un appel au travail collectif
Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe a profité de cette tribune pour lancer un appel : « Quand on fait 90,35%, c’est qu’on suppose que c’est 90,35% de Gabonaises et de Gabonais qui ont fait ce choix, ont compris que la transformation du Gabon passera par une valeur et une valeur seule, c’est le travail. »
« Si on a fait le choix de Brice Clotaire Oligui Nguema, ce n’est pas un choix euphorique. Ce n’est pas un choix qui s’arrête à l’élection présidentielle ou à la campagne présidentielle. C’est un choix qui va se poursuivre sur les sept prochaines années. C’est un engagement en réalité, c’est un contrat qu’on a passé avec le candidat. Et si on adhère à la vision de Brice Clotaire Oligui Nguema, on adhère à la valeur du travail. »
« Notre pays a enregistré un certain nombre de retards qu’il nous est impératif de rattraper. Et ces retards-là vont être rattrapés et ils vont devoir être rattrapés à la vitesse grand V, » a-t-il précisé.
Un président libre de toute influence
Le porte-parole a tenu à préciser que le président élu ne serait « le prisonnier d’aucun courant » : « Il ne sera le prisonnier d’aucune corporation. Il ne sera le prisonnier d’aucune tendance. Quand on est élu avec 90,35% des Gabonaises et des Gabonais qui se sont exprimés et qui ont fait le choix de votre candidature, on ne peut pas être prisonnier de qui que ce soit. »
« De manière discrétionnaire, le président de la République fera un ensemble de choix qu’il estimera justes et nécessaires à la conduite de l’État. Et ces choix-là vont s’appliquer à tout le monde. Parce qu’à la fin de la journée et à la fin de ce mandat présidentiel qui commence et qui commencera à proprement parler dès la cérémonie d’investiture, qui devrait intervenir dans les prochaines semaines, à partir de ce moment-là, il est comptable et à la fin de ce processus, il rendra compte aux Gabonaises et aux Gabonais. »
« Sera-t-il le prisonnier de la jeunesse ? Sera-t-il le prisonnier des aînés ? Sera-t-il le prisonnier des femmes ? Il sera au service des Gabonaises et des Gabonais, dans leur diversité, avec ceux qui ont de l’expérience, avec ceux à qui il reste à construire cette expérience. Et chacun devra se mettre au travail là où il sera, il ou elle sera positionné. »
Une relation particulière avec la diaspora
Interrogé sur la relation entre le nouveau président et la diaspora gabonaise, Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe a expliqué : « Je pense que la diaspora n’est pas exclue de la vie de la nation. Elle vit la vie de la nation peut-être différemment, peut-être avec un peu plus de recul, d’abord du fait de la distance, mais peut-être aussi du fait de ce que nos compatriotes de la diaspora sont exposés à autre chose. »
« On a vu bon nombre d’activistes, déjà au moment du dialogue, pour vous dire à quel point l’inclusion a commencé à être matérialisée, déjà à ce niveau-là, l’inclusion et la réconciliation. On a vu des compatriotes qui ont incarné parfois la fougue de cette diaspora sur les réseaux sociaux et autres pour revenir prendre part à cette grande messe de la démocratie gabonaise, faire valoir leur point de vue, exprimer leurs désaccords, exprimer les peines qu’ils ont pu éprouver. »
« Il y en a beaucoup qui ont fait le choix de revenir au pays, s’installer pour participer à la construction de la nation. Donc la diaspora n’est pas à part. Elle ne vit pas en vase clos. Elle n’est pas exclue de la vie de la nation. Dans la plupart des cas, elle y est très attentive. Et elle y participe de manière indirecte, » a-t-il ajouté.
Réconciliation nationale : des actes plutôt que des paroles
Concernant la mise en place d’une commission de justice, vérité et réconciliation, Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe a indiqué que « l’esprit derrière cette idée sera mis en œuvre par l’action. »
« La réconciliation, l’unité, je pense que ce sont des choses qui se conçoivent mieux dans l’action. Les mots c’est bien, les belles paroles c’est bien, l’action c’est mieux. […] Dans son action d’inclusion, tout au long de la transition déjà, en réalité, la réconciliation et l’inclusion ont été exprimées par Brice Clotaire Oligui Nguema, mais par des actes, pas par des paroles. »
« Les Gabonais naturellement auront des institutions au sein desquelles ils pourront s’exprimer, faire valoir leur point de vue, leur divergence d’opinion, pourquoi pas, c’est le jeu démocratique qui veut ça, » a-t-il précisé.
Les prochaines échéances électorales
Évoquant les prochaines élections législatives et locales, le porte-parole a souligné l’importance d’avoir « la même exemplarité déjà au niveau de l’organisation de ces différents scrutins » et « une représentation nationale, j’entends le Parlement de la République, un Parlement qui soit à la hauteur des enjeux, et qui soit à la hauteur de ce qui s’est exprimé, en fait, au cours de cette élection présidentielle. »
« Ce Parlement aura quand même des pouvoirs renforcés, un certain nombre de prérogatives très, très, très importantes et décisives dans la conduite des affaires de l’État, dans la conduite, dans l’incarnation, je dirais même, du pouvoir législatif, qui est très important, qui est décisif au Gabon, » a-t-il ajouté.
Ces élections seront l’occasion de « reconfigurer la carte politique gabonaise » : « Peut-être assisterons-nous à l’émergence de nouveaux acteurs qui sauront incarner le renouveau que les Gabonaises et les Gabonais attendent depuis longtemps. »
« Aujourd’hui, on a fait la démonstration de ce que les Gabonais peuvent de nouveau faire confiance dans leurs institutions en matière électorale, peuvent faire confiance au degré de transparence et de crédibilité des scrutins au Gabon. Et je pense que l’engouement qui a été exprimé au cours de la campagne présidentielle ne doit pas faiblir, » a-t-il conclu.
Un homme de la nation
Pour conclure, Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe a rappelé qu’Oligui Nguema s’était présenté « non pas au nom d’un parti politique, parce qu’il a tenu à son statut d’homme de la nation. »
« La majorité des Gabonais, et on ne va pas revenir sur le résultat de la présidentielle, la majorité des Gabonais peuvent se réclamer aujourd’hui de Brice Clotaire Oligui Nguema. C’est un plébiscite. Le résultat auquel nous avons eu droit a donné lieu, comme le 30 août, à des scènes de liesse populaire à Libreville, à Port Gentil, ailleurs dans le pays. »
« Aujourd’hui, plusieurs personnes peuvent dire qu’elles ont participé à cette victoire. Mais je pense que le résultat de cette élection montre surtout que ça a été la communion entre un homme et son peuple, » a-t-il souligné.
Avec cette victoire historique, le Gabon entre dans une nouvelle ère politique, avec un président élu qui a promis de placer le travail au cœur de son action pour répondre aux attentes du peuple gabonais qui lui a accordé sa confiance de manière massive et sans précédent.