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Bénin : Un policier condamné à 4 ans de prison ferme pour transport de faux médicaments

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu un verdict sévère ce lundi 17 mars 2025, condamnant un policier en fonction à la Direction générale de la police républicaine (DGPR) à quatre ans de prison ferme et à une amende de cinq millions de FCFA. L’agent a été reconnu coupable d’abus de fonction pour avoir transporté de faux médicaments à bord d’un véhicule de service. La Cour a également ordonné la destruction des scellés saisis lors de son arrestation.
Les faits : un policier pris en flagrant délit
L’affaire remonte au mois de mai 2024. Le policier, en service à la DGPR, a été interpellé au poste de péage d’Ekpè alors qu’il revenait d’une mission officielle à Porto-Novo. Selon les éléments de l’enquête, l’agent a refusé de se soumettre à un contrôle de routine demandé par un douanier. Après une course-poursuite, il a finalement été rattrapé au poste de péage.
Une fouille minutieuse de son véhicule de service a révélé la présence de plusieurs sacs contenant des faux médicaments. Immédiatement conduit au poste des douanes de Porto-Novo pour interrogatoire, le policier a nié toute connaissance du contenu des sacs, affirmant qu’ils lui avaient été confiés par une connaissance.
Un procès marqué par des débats intenses
Le dossier a été transféré à la CRIET, chargée des infractions économiques graves. Lors de l’audience du 9 décembre 2024, le ministère public a requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans fermes, estimant que les charges retenues contre l’accusé étaient suffisamment étayées. Le parquet a souligné la gravité de l’abus de fonction, notamment l’utilisation d’un véhicule de service pour commettre une infraction.
La défense, quant à elle, a plaidé la relaxe, invoquant le manque de preuves directes établissant une intention frauduleuse de la part du policier. L’avocat a insisté sur le fait que son client ignorait le contenu des sacs et qu’il avait été manipulé par une tierce personne. Cependant, ces arguments n’ont pas convaincu la Cour.
Un verdict sans appel
Après plusieurs mois de procès et de délibérations, la CRIET a rendu son verdict ce lundi 17 mars 2025. Le policier a été condamné à quatre ans de prison ferme et à une amende de cinq millions de FCFA. La Cour a également ordonné la destruction des faux médicaments saisis, marquant ainsi une fermeté face à ce type de crime qui met en danger la santé publique.
Une affaire qui interpelle
Cette condamnation soulève des questions sur l’intégrité des forces de l’ordre et l’utilisation abusive des ressources publiques. Le transport de faux médicaments, en plus de constituer une infraction économique grave, représente un risque majeur pour la santé des populations. Les autorités béninoises, à travers cette décision, envoient un message clair : aucun abus de fonction ne sera toléré, quelle que soit la position de l’auteur.
Conclusion
La condamnation de ce policier par la CRIET marque une étape importante dans la lutte contre la corruption et les infractions économiques au Bénin. Elle rappelle également l’importance de la vigilance et de l’intégrité dans l’exercice des fonctions publiques. Les faux médicaments, un fléau qui touche de nombreux pays africains, continuent de faire l’objet d’une attention particulière des autorités judiciaires et sanitaires.