Brice Clotaire Oligui Nguema : l’ultime plaidoyer télévisé d’un bâtisseur en campagne

Dans le studio feutré de Gabon 1ère, face aux caméras braquées et sous le regard attentif de toute une nation, Brice Clotaire Oligui Nguema a livré ce dimanche soir une performance politique magistrale. Cette apparition dans l’émission phare « 1 candidat, 1 projet », à quatre jours seulement du scrutin présidentiel, restera sans doute comme le moment décisif d’une campagne déjà historique.

Une démonstration de maîtrise sans précédent

Dès les premières questions, le candidat du Rassemblement des Bâtisseurs (RDB) a imposé son rythme. Les chiffres précis, les dates exactes, les pourcentages pertinents – chaque réponse témoignait d’une connaissance intime des dossiers de l’État. « Ce n’est pas un candidat qui récite son programme, c’est un chef qui explique ce qu’il a déjà commencé à réaliser », commentera plus tard un éditorialiste politique.

Sa manière de vulgariser des concepts complexes a particulièrement marqué les esprits. Explications sur la réforme du secteur énergétique, démonstration des mécanismes de création d’emplois, schémas clairs pour le financement des infrastructures – tout était rendu accessible sans jamais tomber dans la simplification excessive. « Quand un homme politique vous parle comme à un adulte responsable, c’est qu’il vous respecte », tweetera en direct un internaute.

Les six piliers d’une renaissance gabonaise

-L’architecture du projet « Bâtissons l’édifice Nouveau inclusif et durable pour notre essor vers la félicité » a été déployée avec une clarté pédagogique remarquable :

-L’accès universel aux services essentiels : « L’eau et l’électricité ne sont pas des privilèges, ce sont des droits fondamentaux » – engagement chiffré à 95% de couverture d’ici 2027.

-La révolution entrepreneuriale : Programme « Jeune patron » avec fonds de garantie et accompagnement technique pour les créateurs d’entreprise.

-Le grand chantier des infrastructures : Plan routier intégré combinant désenclavement rural et modernisation urbaine.

-L’investissement dans le capital humain : Réforme éducative axée sur les compétences pratiques et partenariats école-entreprise.

-La diversification économique : Transformation locale des ressources naturelles et développement de filières agricoles stratégiques.

-La refondation institutionnelle : Assises nationales pour une nouvelle constitution et mécanismes de redevabilité renforcés.

Le bilan qui parle : des réalisations contre les promesses

Face aux questions parfois incisives des journalistes, Oligui Nguema a opposé la force des faits accomplis. La rénovation de l’axe Lambaréné-Bifoun (372 km en 11 mois), les complexes scolaires d’Engong et de L’Étang (4 800 places créées), les 147 forages réalisés en zone rurale – chaque réalisation était présentée avec ses bénéficiaires directs, ses impacts concrets, ses retombées économiques mesurables.

« Je ne vous demande pas de me croire sur parole, mais de constater ce qui a changé près de chez vous », lança-t-il en montrant des images avant/après de chantiers emblématiques. Une rhétorique du concret qui tranche radicalement avec les traditionnelles litanies de promesses électorales.

La méthode Oligui : une campagne qui réinvente les règles

L’analyse des réseaux sociaux pendant l’émission a révélé un engouement sans précédent. Le hashtag #CBON (Changement par les Bâtisseurs d’Omboué Nouveau) a dominé les tendances pendant six heures continues. « C’est du jamais vu dans l’histoire politique gabonaise », confirme une étude de l’Observatoire des médias africains.

Joseph Moundounga, analyste politique, décrypte : « Sa campagne combine trois innovations majeures : le terrain systématique (il a visité 37 localités en 11 jours), la transparence des comptes (budget de campagne publié) et l’interaction permanente (réponses en direct aux questions citoyennes). »

Un leadership à l’épreuve des caméras

Ce qui a peut-être le plus marqué les téléspectateurs, c’est la cohérence entre le discours et la posture. Pas de ton grandiloquent, mais une assurance tranquille ; pas d’attaques contre les adversaires, mais une focalisation sur les solutions ; pas de langue de bois, mais des engagements précis avec échéances et indicateurs de suivi.

« On sent qu’il a déjà gouverné », remarque une enseignante de Franceville. « Quand il parle d’hôpitaux, c’est avec la connaissance de celui qui en a visité des dizaines. Quand il évoque l’agriculture, c’est avec le vocabulaire de quelqu’un qui a discuté avec les paysans. »

L’heure des choix

Alors que l’émission s’achevait sur une standing ovation de l’équipe technique – fait rarissime –, le candidat a lancé son ultime message : « Le 12 avril, vous ne choisirez pas un homme, mais une méthode. Celle qui a déjà fait ses preuves. »

Dans les foyers, les discussions se poursuivent tard dans la nuit. Les derniers sondages autorisés donnent le RDB largement en tête, mais c’est désormais aux urnes que le verdict tombera. Une certitude : ce dimanche soir, la politique gabonaise a vécu un moment d’anthologie, et Brice Clotaire Oligui Nguema y a écrit sa plus belle page.