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Gabon : Quatre candidats en lice pour la présidentielle, dont Oligui Nguema et Bilie-By-Nze

La course à la présidentielle gabonaise s’annonce serrée. Quatre candidats ont été jugés recevables par le ministère de l’Intérieur pour briguer la magistrature suprême, a annoncé Hermann Immongault lors d’un point de presse dimanche 9 mars. Parmi eux figurent Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel président de la transition, et Alain-Claude Bilie-By-Nze, dernier Premier ministre du président déchu Ali Bongo. Les deux autres prétendants sont Joseph Lapensée Essingone, juriste inspecteur des impôts, et Stéphane Germain Iloko Boussengui, médecin de profession.
Sur les 34 dossiers de candidatures retirés, seuls quatre ont été validés, sans que le ministre ne détaille les motifs des rejets. Parmi les exclus figure Jean-Rémy Yama, sénateur et figure emblématique du syndicalisme gabonais. Comme les 18 autres candidats écartés, il dispose d’un droit de recours devant le Conseil constitutionnel.
Brice Clotaire Oligui Nguema, qui avait promis de rendre le pouvoir aux civils après la transition ouverte par le « coup de la libération » d’août 2023, a officialisé sa candidature lundi dernier, jour de son cinquantième anniversaire. Il a justifié sa décision en invoquant les « nombreux appels » du peuple et celui de « l’Esprit Saint ». Samedi, il a déposé son dossier de candidature en costume civil, après avoir obtenu sa « mise en indisponibilité » auprès du ministère de la Défense, comme l’exige la loi.
« Je suis apte à faire de la politique et même à occuper la fonction suprême », a déclaré Oligui Nguema, qui se présente en indépendant. Il a annoncé la création d’une plateforme baptisée « Le mouvement des bâtisseurs », invitant associations, partis politiques, syndicats et élites intellectuelles à le rejoindre pour « bâtir ce pays et aller de l’avant ».
Alain-Claude Bilie-By-Nze, considéré comme son principal adversaire, incarne quant à lui l’héritage de l’ancien régime Bongo. La campagne s’annonce donc comme un duel entre continuité et renouveau, dans un contexte où le Gabon cherche à tourner la page de 55 ans de pouvoir dynastique. Aucune date n’a encore été fixée pour un éventuel second tour, mais une chose est sûre : les Gabonais auront le choix entre quatre visions pour l’avenir de leur pays.