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Burkina Faso : Trois journalistes réquisitionnés et envoyés au front

Ouagadougou, 4 avril 2025 – Dans un développement alarmant pour la liberté de la presse au Burkina Faso, trois journalistes ont été réquisitionnés et envoyés au front pour couvrir la lutte antijihadiste. Cette mesure, autorisée par un décret de mobilisation de 2023, suscite l’indignation de la communauté internationale et des défenseurs des droits humains.

Arrestations et réquisitions forcées

Le 24 mars, Guézouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), et son vice-président Boukari Ouoba ont été arrêtés à Ouagadougou. Leur crime ? Avoir dénoncé publiquement les atteintes à la liberté d’expression et de presse, qu’ils estiment avoir atteint un niveau sans précédent. Un troisième journaliste, Luc Pagbelguem, a été arrêté le 26 mars pour avoir relayé ces propos dans un reportage.

Une vidéo controversée

Les trois journalistes sont réapparus dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, notamment par des comptes soutenant le régime d’Ibrahim Traoré. Vêtus de treillis et le crâne rasé, ils semblent se trouver dans une caserne militaire en zone rurale. Dans la vidéo, ils vantent la nécessité de « couvrir la réalité sur le terrain », sous la supervision d’un militaire.

Réactions internationales

Reporters sans Frontières (RSF) a fermement condamné cette réquisition forcée, qualifiant cette action de « violation inacceptable de la liberté de la presse ». L’organisation exige la libération immédiate des journalistes et rappelle que six journalistes ont été réquisitionnés dans l’armée en moins d’un an.

Un climat de répression

Ces événements s’inscrivent dans un contexte de répression croissante des libertés au Burkina Faso. Le régime d’Ibrahim Traoré utilise des décrets de mobilisation pour enrôler de force des détracteurs, sous prétexte de couvrir la lutte antijihadiste. Cette stratégie vise à contrôler le récit médiatique et à étouffer les voix dissidentes.

Appels à la vigilance

La communauté internationale et les organisations de défense des droits humains appellent à la vigilance face à ces dérives autoritaires. La liberté de la presse est un pilier essentiel de la démocratie, et toute atteinte à cette liberté doit être dénoncée et combattue.

La situation au Burkina Faso reste préoccupante, et les prochains jours seront cruciaux pour évaluer l’impact de ces réquisitions sur la couverture médiatique du conflit et sur la sécurité des journalistes.

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