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Marc Brys vs FECAFOOT : la bataille du banc qui divise les Lions Indomptables

Dans les coulisses feutrées du ministère des Sports camerounais, une réunion d’apparence routinière a viré au bras de fer politique. Marc Brys, le sélectionneur belge des Lions Indomptables, a tiré à boulets rouges sur la composition de son staff technique, exposant au grand jour une guerre larvée avec la FECAFOOT de Samuel Eto’o. Ce qui devait être une simple préparation aux matchs contre l’Eswatini et la Libye s’est transformé en véritable crise institutionnelle.

L’affaire Mununga : un casus belli belge

Le cœur du conflit ? Joachim Mununga, l’assistant que Brys traîne dans ses valises depuis sept ans. « Je ne composerai pas avec des incompétences imposées », a tonné le technicien, visant clairement Martin Ntoungou Mpilé et David Pagou, les poulains de la FECAFOOT. Cette déclaration guerrière ne serait pas anodine : elle cacherait en réalité une bataille d’influence entre l’exécutif footballistique (Eto’o) et le ministère des Sports (Mouelle Kombi), chacun tentant de placer ses hommes.

La méthode Brys : un colonialisme footballistique ?

Le sélectionneur brandit son « droit » de choisir son staff comme un étendard. Pourtant, cette position soulève des questions brûlantes : jusqu’où peut aller l’autonomie d’un sélectionneur étranger face aux réalités locales ? Les réseaux complexes du football camerounais peuvent-ils s’accommoder d’un staff 100% « importé » ? Certains observateurs y voient une forme de néocolonialisme tactique, où l’expert occidental imposerait sa loi sans considération pour le vivier local.

Eto’o-Brys : le clash des ego

Les tensions entre le président-star et le technicien belge ne datent pas d’hier. Mais cette fois, la crise atteint un paroxysme. Brys joue cavalier seul en public, tandis qu’Eto’o, par son silence calculé, laisse planer le doute. Le ministère des Sports, pris en étau, tente une médiation périlleuse. « Nous allons travailler ensemble », assure Brys, dans une formule qui sonne comme une menace à peine voilée.

Les matchs critiques en ligne de mire

A trois semaines des échéances mondiales, le timing est catastrophique. Les Lions affrontent l’Eswatini et la Libye pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, et toute cette polémique vient perturber la préparation. Brys martèle que sa complicité avec Mununga est « garante de résultats », mais à quel prix ? La FECAFOOT, elle, semble prête à sacrifier l’harmonie du staff sur l’autel de sa souveraineté.

Le piège camerounais

Cette crise révèle les ambiguïtés du modèle camerounais : un sélectionneur étranger sous contrat ministériel mais devant composer avec une fédération omnipotente. Brys découvre à ses dépens que les Lions Indomptables ne sont pas une équipe comme les autres, mais une institution où se mêlent enjeux sportifs, politiques et identitaires. Son prédécesseur portugais António Conceição en avait fait les frais avant lui.

 

Quel que soit l’issue, un fait demeure : les Lions Indomptables entrent dans une phase cruciale de leur campagne mondiale avec un sélectionneur affaibli et une équipe technique divisée. Le véritable perdant risque d’être, une fois de plus, le football camerounais lui-même. Entre les egos, les principes et les calculs politiques, le terrain semble être devenu la dernière préoccupation de tous.

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