BAD: Le Mauritanien Sidi Ould Tah élu Président

Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de développement (BAD) ce jeudi, après trois tours de scrutin. Il succède ainsi à Akinwumi Adesina et devient le 9e président de cette institution panafricaine pour un mandat de cinq ans.

Une Victoire Convaincante

Sidi Ould Tah a remporté l’élection avec 76,18 % des voix, devançant largement ses adversaires, le Zambien Samuel Maimbo (20,26 %) et le Sénégalais Amadou Hott (3,55 %). Les deux autres candidats, le Tchadien Mahamat Abbas Tolli et la Sud-Africaine Swazi Tshabalala, ont été éliminés dès les premiers tours avec respectivement 0,88 % et 5,9 % des suffrages.

Un profil expérimenté

Ancien ministre mauritanien de l’Économie et des Finances, Sidi Ould Tah a également dirigé la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) pendant dix ans. Sous sa direction, la Badea a connu une croissance significative, multipliant par douze le volume annuel des approbations et par huit celui des décaissements. Ces réalisations ont sans doute joué un rôle clé dans sa victoire.

Une vision pour l’avenir

Sidi Ould Tah prendra officiellement ses fonctions le 1er septembre. Il hérite d’une institution en bonne santé financière, avec un résultat net de 310 millions d’euros en 2024. Cependant, il devra relever plusieurs défis, notamment optimiser le bilan de la BAD et augmenter le capital libéré pour accroître son impact.

Parmi ses priorités, Sidi Ould Tah a évoqué la réorientation de la stratégie décennale (2024-2033) de la BAD, tout en s’appuyant sur les succès de ses prédécesseurs. Son programme, baptisé « Les quatre points cardinaux », vise à réformer l’architecture financière africaine, transformer le dividende démographique en puissance économique, industrialiser le continent et mobiliser les capitaux à grande échelle.

Un nouveau départ pour la BAD

Avec son élection, Sidi Ould Tah apporte un nouveau souffle à la BAD. Son expérience et sa vision pourraient bien positionner l’institution pour répondre aux défis de développement de l’Afrique dans les années à venir.