Le Gabon réalise une percée historique dans le classement mondial de la liberté de la presse

Le Gabon vient d’accomplir un bond spectaculaire dans le classement mondial de la liberté de la presse, gagnant 53 places en seulement deux ans. Cette performance sans précédent est sans doute  le fruit  des efforts considérables déployés par les nouvelles autorités pour garantir une presse libre et indépendante.

En atteignant la 41ème position sur 180 pays dans le classement 2025 de Reporters Sans Frontières (RSF), le Gabon s’impose désormais comme l’un des pays africains les plus respectueux de la liberté d’expression et du travail des journalistes. Cette progression fulgurante – de la 94ème place en 2023 à la 56ème en 2024, puis à la 41ème cette année – constitue un record mondial.

Une transformation radicale du paysage médiatique

« Aucun pays n’a jamais réalisé un tel exploit. Merci au Président de la République Brice Oligui Nguema de nous conduire vers la félicité », s’est réjouie  Mme Laurence Ndong, ministre de la Communication.

Cette reconnaissance internationale intervient à la veille de l’investiture officielle du président Oligui Nguema, suite à son élection le 12 avril dernier. Elle vient confirmer les changements profonds opérés dans le pays depuis le changement de régime en 2023.

RSF souligne dans son rapport que « depuis le coup d’État de 2023, les conditions d’exercice de la profession se sont quelque peu améliorées, et plusieurs journalistes exilés ont pu revenir dans le pays ».

L’organisation internationale met particulièrement en avant les facilités accordées aux médias nationaux et internationaux lors du récent processus électoral, contrastant fortement avec les restrictions imposées sous l’ancien régime.

Des défis persistants malgré les progrès

Toutefois, comme le rappelle Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF, des défis importants demeurent : « Garantir un espace médiatique pluraliste, libre et indépendant nécessite des conditions financières stables et transparentes. Sans indépendance économique, pas de presse libre. »

La précarité économique de nombreux médias gabonais reste en effet une préoccupation majeure. La faiblesse du marché publicitaire et les difficultés d’accès aux financements exposent certains organes de presse à des risques de dépendance vis-à-vis de puissances économiques ou politiques.

Ce bond spectaculaire dans le classement RSF place désormais le Gabon parmi les modèles africains en matière de liberté de la presse, une position qui contraste radicalement avec la situation qui prévalait il y a encore quelques années.

De notre envoyé spécial au Gabon