Il y a quelques semaines, une mission de l’Alliance pour la promotion du Port de Lomé (PAL) a amené une forte délégation dans quelques pays de la région ouest-africaine. Elle a notamment été à Ouagadougou (Burkina Faso), à Bamako (Mali) et à Niamey (Niger). Il était question de présenter les atouts du PAL, les réformes engagés qui font de de lui, un port très compétitif. Une mission très appréciée de part et d’autres.
Plusieurs rencontres ont marqué cette tournée de la délégation togolaise conduite par le Directeur du renseignement et de la lutte contre la fraude douanière, Monsieur Piguendéléwè Akaya, représentant le Commissaire Général et de la Directrice des opérations douanières du Golfe, Mme Edoh Siliadin, vice-présidente de l’A2PL.
Ouagadougou
A Ouagadougou au Burkina-Faso, la délégation a participé à une rencontre avec l’ensemble des importateurs et acteurs économiques utilisant la plateforme portuaire de Lomé. La séance a permis à tous les partenaires d’aborder les différents sujets d’intérêts communs.
La délégation de l’A2PL a présenté aux acteurs burkinabè les principales réformes entreprises et mises en œuvre par les autorités togolaises pour faciliter le transit des marchandises vers le Burkina. L’OTR a exposé pour sa part, toutes les facilités fiscales et non fiscales accordées aux marchandises en transit de même que les réformes engagées en phase avec la feuille de route du gouvernement notamment la digitalisation des procédures douanières dont les principaux avantages sont la célérité des opérations d’enlèvement des marchandises et la réduction des coûts. Il y a en outre, les mesures prises pour accroître les volumes et amener les acteurs à privilégier le corridor togolais. Autre facilité, l’implantation d’un scanner de dernière génération qui permet d’effectuer des contrôles non Intrusifs sur des marchandises en transit sans payement du droit de passage au Scanner. Enfin, les atouts liés à l’opérationnalisation de la PIA (plateforme industrielle intégrée d’Adéticope) ont été présentés aux opérateurs économiques. Ce projet d’envergure du gouvernement apporte des solutions aux épineux problèmes d’engorgement du port, de diverses pénalités de stationnement et de détention de conteneurs. Car, a précisé la délégation de l’Office, la PIIA est une aire de dédouanement et permet l’entreposage des marchandises destinées aux pays de l’hinterland et celles destinées à l’exportation via le port de Lomé.
Par ailleurs, pour alléger les contrôles sur le corridor, l’Office a délocalisé le poste du terminal du Sahel sur le site de contrôle de la charge à l’essieu de Djerehouyé à Atakpamé.
Bamako
Tout comme à Ouagadougou, la mission a réitéré les mêmes choses, notamment les facilités douanières accordées aux marchandises en provenance ou à destination du Mali.
Les facilités douanières accordées aux marchandises en provenance ou à destination du Mali ont été présentées à Bamako par l’Office Togolais des Recettes (OTR). Des explications ont été données aux opérateurs économiques maliens sur les différentes facilités mises en place par l’Office. Il s’agit pour la délégation de l’OTR qui s’est déplacée dans la capitale malienne de mieux expliquer les fonctionnalités et les caractéristiques des opérations fiscales notamment du Port Autonome de Lomé. Semaine écoulée, le Port Autonome de Lomé avait mené ce même exercice à l’endroit de ses usagers burkinabé. Cette tournée du fisc en collaboration avec le secteur maritime togolais, vient apporter plus de clarification aux différents partenaires, notamment ceux des pays de l’hinterland sur les différentes réformes et innovations de ces dernières années dans le secteur. La plupart de ces réformes visent à consolider le statut de leader du port de Lomé, notamment, en matière de transbordement et de corridor préférentiel.
Niamey
L’Office togolais des recettes (OTR), après le Burkina Faso et le Mali, a tenu une rencontre avec les opérateurs économiques du Niger, dans le cadre de sa tournée dans le Sahel.
A ces hommes et femmes d’affaires nigériens, la délégation togolaise a présenté les facilités offertes par le Port autonome de Lomé pour les marchandises en transit. Elle a ensuite renseigné ceux-ci sur les grandes réformes mises en œuvre pour rendre compétitif le corridor Lomé- Ouagadougou- Niamey et celles engagées pour digitaliser les procédures douanières et faire baisser les coûts aux opérateurs depuis Lomé.
A travers cette rencontre organisée par l’Alliance pour la Promotion du Port de Lomé (A2PL), l’administration fiscale vise à promouvoir la plateforme portuaire auprès des opérateurs économiques des pays de l’hinterland, « en leur offrant des opportunités d’affaires » compétitives. Et à « faire de Lomé, un hub logistique de la sous-région conformément au PND ».
TROIS AVANTAGES DE LA DÉMATÉRIALISATION DES PROCÉDURES AU PORT DE LOMÉ
Pour booster l’efficacité des flux physiques au sein du Port de Lomé, l’Etat togolais a fait de la dématérialisation des documents une priorité.
La dématérialisation est une opération liée à une technologie consistant à remplacer un support matériel tangible par un procédé électronique.
Cette réforme majeure se traduit par la mise en place du Guichet Unique qui permet de fédérer tous les paiements bancaires au sein d’un seul document appelé «DFU» (Document de Frais Unique).
La totale dématérialisation des documents et procédures du Port Autonome de Lomé lui permet d’être plus compétitif dans la sous-région.
La dématérialisation lui confère ainsi des avantages tels la facilité, la célérité, la transparence dans les opérations d’enlèvement des marchandises et dans le paiement en ligne des factures.
Par ailleurs, la dématérialisation contribue également à lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus.
Dans un contexte marqué par l’expansion de la pandémie à COVID-19, la dématérialisation constitue un puissant moyen de respecter les mesures barrière recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé, le Gouvernement togolais et le Port Autonome de Lomé en ce qui concerne la distanciation sociale.
Tous les services sont concernés par la dématérialisation. Mais à l’étape actuelle, les plus concernés sont les services opérationnels des départements techniques, commercial, financier, juridique et de l’Exploitation.
La dématérialisation va entraîner des changements au niveau des activités quotidiennes des différents services.
Des réformes pour rendre compétitif le Port Autonome de Lomé
Pour rappel, le Togo mène depuis une décennie des réformes dans tous les secteurs d’activités. Ces réformes visent à assainir ses services et insuffler un nouvel élan de développement au pays. Ainsi les réformes au Port Autonome de Lomé (PAL) se poursuivent.
Désormais, les usagers du Port n’auront plus besoin de se présenter à la douane avec des documents. Pour faire de la plateforme portuaire un hub logistique dans la sous-région, conformément à l’axe 1 du Plan National de Développement (PND 2018-2022), de nouvelles réformes sont enregistrées. Elles concernent la division des opérations douanières du Port.
Afin de mettre un terme à toutes les difficultés, une cellule du climat des affaires a été mise sur pied pour répondre aux attentes des opérateurs économiques et pour permettre au Port Autonome de Lomé d’être plus compétitif.
Au nombre des réformes, on peut citer la dématérialisation du certificat d’origine, une procédure qui permet aux opérateurs économiques de soumettre leurs demandes de certificat d’origine en ligne et l’obtenir en un temps record de 5 minutes.
Au niveau de l’importation, les documents à joindre sont réduits pour soulager les opérateurs économiques. Cette réforme permet de surmonter les difficultés de longues files d’attente, les tracasseries de collecte des papiers.
Le traitement des documents justificatifs par des moyens électroniques constituent un aspect essentiel du guichet unique.
La dématérialisation des documents justificatifs est essentielle pour un environnement de traitement dématérialisé (sans papier).
L’un des enjeux de la dématérialisation des procédures est en effet de compresser chaque jour davantage les délais de passage des marchandises dans les ports.
Ces vingt dernières années, dans le monde entier, les grands ports de commerce se sont dotés d’outils de traitement d’informations sans cesse plus performants, communément appelés Port Community Systems (PCS).
L’objectif est d’accélérer et fluidifier le passage des marchandises, dans un contexte de forte croissance des échanges conteneurisés.
Une nouvelle ère s’ouvre à l’industrie portuaire, une ère d’intelligence artificielle, une ère d’Internet, l’ère des Ports SMART.